J’ai appris sa vie par sa présence,et le moindre de ses frémissements m’était comme un murmure de paroles de soutien.C’étaient des paroles de vie,et je connaissais presque chacune des feuilles qu’il portait.De jour en jour je devenais plus réceptifàson langage,langage magnifiant appris par les yeux.Il m’a enseignéla patience qui est la moelle de toute sagesse,car tout arbre est de la patience qui ne cesse de se magnifier,de se bonifier.Ainsi sa présence m’a aidénon seulementàadoucir maépreuve,mais elle m’a fait comprendre combien,pour l’homme,la compagnie des arbres peutêtre un vecteur d’élévation et de bonheur.